Dakar 2022

Retrouvez sur cette page le résumé des folles journées de course de Benoit FRETIN qui court sous les couleurs du Groupe YDEO, de Patrice ETIENNE PDG du Groupe VITAL CONCEPT et de Bruno FRETIN représentant CASH PISCINES.

14 janvier 2022

13 janvier 2022

12 janvier 2022

11 janvier 2022

10 janvier 2022

9 janvier 2022

7 janvier 2022

6 janvier 2022

5 janvier 2022

4 janvier 2022

3 janvier 2022

2 janvier 2022

1er janvier 2022

31 décembre 2021

14 janvier 2022

YDEO Competition : « hissez haut Ydeo » !

Le trio a donc résisté à tout et s’est offert le plaisir de finir son premier Dakar. Benoit Fretin (24e du général), Bruno (31e) et Patrice Etienne (41e) sont allés au bout, malgré les galères, et peuvent savourer le plaisir de terminer de la meilleure des manières cette incroyable aventure.

Ils en ont rêvé et ils l’ont fait. Ils sont allés au bout d’eux-mêmes, au bout de la fatigue, des galères, de la répétition des efforts, de cette course contre-la-montre infernale. Le Dakar s’est certes achevé là où il avait commencé à Djeddah mais en l’espace de 12 étapes, les « finishers » avaient parcouru 8 375 km (dont 4 258 km de spéciale). À l’arrivée, le mélange des émotions tant plutôt au soulagement et à la grande satisfaction. Bientôt, ce sera le temps des souvenirs, de ces petites anecdotes, en course ou sur le bivouac, qui ont fait le sel de cette aventure.


Chez YDEO COMPETITION, l’objectif affiché était simple : que les trois SSV soient à l’arrivée. Certes, la 2e semaine a été marquée par les problèmes mécaniques de Patrice, cette maudite coupure moteur qui l’a fait manquer une étape et perdre quelques illusions. Mais même la plus belle galère a ses moments d’éclaircie : cet équipage qui le tracte de nuit au cœur de la spéciale, ces mécaniciens qui ne lâchent et le bonheur de reprendre le volant jusqu’au bout.

Bruno n’a pas été épargné non plus. Il y a eu les tonneaux et la frayeur qu’ils ont engendré puis cette maudite boite de vitesse lors de l’avant-dernière étape qui ont obligé à rentrer tardivement. « Ce ne sont pas des voitures qui sont faîtes pour rouler avec autant d’intensité », rappelle Benoit Fretin. S’il est resté « tanké » hier, Benoit a tenté de conserver le même rythme et il est parvenu à se préserver des ennuis mécaniques. À l’issue de ces 12 étapes, l’émotion est forte de se dire qu’ils sont allés au bout et peuvent savourer désormais. Le Dakar 2022 fait désormais partie, et à jamais, de leur boite à souvenirs.

LES RÉSULTATS

Bruno Fretin, 34e de l’étape (à 36 min), 31e du général (à 25h21)

Benoit Fretin, 35e de l’étape (à 38 min), 24e du général (à 13h42)

Patrice Etienne, 41e de l’étape (à 1h12), 43e du général (à 45h18)

13 janvier 2022

YDEO COMPETITION : si près, si loin

L’avant-dernière étape de ce Dakar a été particulièrement éprouvante, pour les organismes comme pour les machines. Si Patrice Etienne et Benoit Fretin ont pu terminer, non sans difficulté, Bruno, victime de la casse de sa boite de vitesse, a connu une journée galère. Retour sur la spéciale « la plus folle » de ce Dakar.

Le Dakar ressemble parfois à Paris-Roubaix. La boue est seulement remplacée par le sable mais les cernes, la répétition des efforts et le niveau de difficulté semblent un miroir déformant. Ainsi donc, tout au long de cette longue spéciale de 346 km autour de Bisha, les pilotes ont dû affronter les projections constantes de sable, au point d’en être recouvert à la neutralisation. « On a dû s’asperger d’eau pour pouvoir nous laver un peu », sourit Benoit Fretin. Et il n’y avait pas que des grandes dunes, du fesh-fesh et des secteurs caillouteux. Il y avait des galères, aussi, consécutifs de ce que Patrice résume à sa manière : « la plus difficile étape de ce Dakar ».


« C’était un enfer »

Patrice revient sur le fil de la journée : « on a compris dès le matin, après avoir échangé avec les ouvreurs que la journée serait longue et éprouvante. C’était une journée quasiment 100% sable, souvent mou, avec de nombreuses dunes dont certaines très imposantes ». Résultat : une étape « particulièrement éprouvante » même si le SSV n°462 a filé à son bon rythme, retrouvant ses habitudes à proximité du « top 30’ (34e de l’étape).

Chez Benoit Fretin, il y a eu une alerte : ‘tanké’ en haut d’une dune pendant une vingtaine de minutes, il a fallu s’employer pour s’en sortir et reprendre la route. « Nous n’avions pas dégonflé les pneus et on a mis du temps à la sortir. Nous avons dû sortir les plaques avant de pouvoir repartir ». Ensuite, il a « déroulé » mais reconnaît qu’il s’agissait de « la spéciale la plus folle du Dakar ». « Il y avait des dunettes, du fesh-fesh… C’était un enfer ! »

Bruno aussi a tenu bon 

Pour son frère Bruno en revanche, c’était le temps de la journée galère. « Au km 130, il était arrêté au bord de la route, raconte Benoit. Ils ont diagnostiqué un problème de boite de vitesse ». Il a pu repartir dans la douleur mais est parvenu à franchir la ligne d’arrivée en début de soirée avant de rallier le bivouac. Bruno est donc toujours en lice, ce soir et c’est le soulagement qui prime.

Demain, il reste encore 680 km à parcourir dont 164 km de spéciale pour rallier Djeddah, le terme du Dakar. Le rallye-raid réservant tellement de surprises, impossible de s’emballer et d’enjamber cette journée : il conviendra de veiller jusqu’au bout au bon état des mécaniques. « On a du mal à croire qu’il s’agit déjà de la dernière étape. Même si la spéciale est courte, la journée sera longue. Nous espérons tous que cela va bien se passer ». À l’issue de ce dernier effort, ils pourront enfin savourer.  

LES RÉSULTATS

Patrice Etienne : 34e de l’étape à 1h50, 44e du général (à 71h35*)

Benoit Fretin : 36e de l’étape à 1h58, 24e du général (à 13h11)

Bruno Fretin : 42e de l’étape à 4h43, 28e du général (à 16h22)

*Avec pénalité

501 km | 346 km

12 janvier 2022

YDEO COMPETITION : un soulagement et de belles perspectives

Le retour sur la piste de Patrice Etienne a réjoui tout le team. Le trio enfin reconstitué, ils se sont suivis sur la ligne d’arrivée (Patrice 29e, Benoit 30e et Bruno 37e). Ils restent deux étapes désormais pour tenir le coup et savourer les joies de l’arrivée.

Il y a des petites victoires au Dakar qui valent toutes les satisfactions télévisées des ‘top pilotes’. Les témoignages, vidéos ou photos, ne sont pas forcément là pour le prouver mais la mémoire des personnes concernées fonctionne à plein régime. On n’oublie pas sur le Dakar ce qui en fait sa saveur : les galères, les émotions qui vont avec, l’espoir et le retour en piste. Ce mélange de sensations, cette variété de ressenti, c’est ce qu’a traversé Patrice Etienne pendant trois jours qui semblaient décidément interminable.

« Repartir, du grand bonheur » (Patrice)

Les faits ? Une coupure moteur au milieu des dunes, un tractage d’un équipage aux allures de sauvetage en début de nuit, un retour au bivouac lundi soir. Ensuite, l’impossibilité de trouver l’origine du problème et une étape à attendre au bivouac mardi à s’affairer pour tout tenter. Les mécaniciens n’étaient plus éclairés qu’à la lumière artificielle, Benoit Fretin leur prêtait un coup de main, Bruno tentait de réconforter Patrice. Et puis, en fin de soirée, le problème était résolu, enfin, avant un changement total de la tuyauterie du SSV.

Il y avait un plaisir non dissimulé, ce mercredi matin au bivouac de Wadi Ad-Dawasir, à voir les trois SSV siglés YDEO COMPETITION prêts à retrouver la route, les pistes et tous les plaisirs que cela engendre. L’étape du jour : du sable mou, des canyons, des oueds avec une végétation brûlée par le soleil… « Quand on est parti ce martin, c’était juste du grand bonheur, savoure Patrice. Se remettre dans la course, se concentrer sur le pilotage, c’était magique ». Certes, rien n’était simple entre les concurrents à doubler, le fesh-fesh, la poussière et les envies de bien faire. « On a dépassé une trentaine de pilotes avant de pouvoir poursuivre notre route dans un décor de rêve. Ça efface toutes les déceptions des jours précédents ».

« C’était magnifique » (Bruno)

La satisfaction était également de mise pour Bruno. « On a super bien roulé au point d’être 21e pendant une grande partie du parcours, explique-t-il. Ensuite, nous avons eu un problème de pompe à essence qui a chauffé. Nous sommes restés bloqués une demi-heure et la pompe a dû refroidir, ce qui nous a permis de repartir et de finir la spéciale ». Une frayeur qui n’a pas entaché la bonne humeur. « Les paysages étaient somptueux. On aurait cru que Laurence d’Arabie allait sortir avec son cheval derrière le rocher ! C’était magnifique, à l’image du coucher de soleil dans les cailloux avec le sable rouge et le pic rocheux ».

Une vingtaine de minutes avant, Benoit a franchi la ligne (30e), juste derrière Patrice (31e). « C’était vraiment sympa : une 1ère partie de spéciale compliquée avec le soleil dans les yeux, une portion très sympa dans les cailloux où on s’est éclaté et puis, à 40 km de l’arrivée, on a eu des soucis moteur. On s’est mis en mode éco en espérant qu’on ne tombe pas en panne mais heureusement, nous sommes arrivés ». Au bivouac, les modifications effectuées sur le SSV de Patrice Etienne ont également été réalisées sur les deux autres véhicules. Objectif : mettre toutes les chances de leur côté pour les deux dernières spéciales de ce Dakar et s’offrir les joies immenses de l’arrivée à Djeddah.

LES RÉSULTATS :

Patrice Etienne > 29e de l’étape à 38 min / 43e au général à 45h03 (avec pénalité)

Benoit Fretin > 30e de l’étape à 39 min / 24e du général à 11h28

Bruno Fretin > 37e de l’étape à 55 min / 25e du général à 11h53

11 janvier 2022

COMMUNIQUE DE PRESSE
YDEO

YDEO COMPETITION : une journée contrastée

Ne parvenant pas à identifier le problème mécanique qu’il a subi la veille, Patrice Etienne n’a pas pu s’élancer aujourd’hui. Il espère repartir dès demain, à l’instar de Benoit et Bruno Fretin, respectivement 25e et 27e du classement général.

Il n’y a parfois pas de mot pour décrire ce que l’on ressent quand une habitude, un plaisir que l’on cultive depuis 11 jours s’arrête subitement. Ce mardi matin, Patrice Etienne n’a pas pu partir comme les jours précédents et comme Bruno et Benoit. Pas d’étape donc et une longue journée dans la torpeur du bivouac de Wadi Ad-Dawasir. En cause : ce maudit problème mécanique survenu la veille. Les heures ont passées, les mécaniciens ont tout tenté et, en début de soirée, la solution n’était pas encore trouvée.

Dépité, Patrice espérait « qu’on règle le problème, une fois pour toute ». Et il poursuit : « rester au bivouac et attendre, c’est dur ». Le Breton a roulé un temps pour tester à nouveau sa machine mais « au bout d’un certain temps, il n’y a plus de pression d’essence et le moteur coupe ». Le ressenti et les mots qui vont avec, ce sont les frères Fretin qui les trouvent. Benoit explique : « c’est un coup au moral parce que l’objectif, c’était d’avoir tous les trois la médaille de ‘finisher’ ». Bruno ajoute : « ce qui est rageant, c’est que ce n’est pas une erreur humaine mais mécanique ».

« Entre le Sahara et Monument Valley »

De leur côté, les frères Fretin ont donc repris la route. L’étape du jour – déjà la 9e – était bien plus courte que celle de la veille : une longue boucle de 491 km autour du bivouac de Wadi Ad-Dawasir, et 287 km de secteur chronométré. « C’était une spéciale roulante, assez facile, des paysages magnifiques avec des rochers, des canyons et de superbes panoramas, explique Bruno. C’était un mélange entre le Sahara et Monument Valley, des pyramides rocheuses et du sable orange ». Certes, le Gardois a posé le SSV en haut d’une dune, perdant une vingtaine de minutes mais se rassurant, surtout, de ne pas vivre les tonneaux de la veille.

Benoit considère aussi l’étape comme « facile » et s’en amuse : « on n’aurait jamais pensé dire ça d’une spéciale du Dakar au bout de 9 jours de course ». Il se dit « impressionné » par les dunes qu’il fallait traverser. À l’arrivée, Benoit et Bruno terminent respectivement 31e et 33e de l’étape et figurent en bonne position au général (25e et 27e). Demain, le cran de difficulté sera plus élevé avec 759 km dont 375 km de spéciale à parcourir avec de longs secteurs sablonneux (à 66%). Et l’espoir, surtout, qu’YDEO COMPETITION retrouve ses bonnes habitudes, avec trois voitures au départ.

LES RÉSULTATS

Benoit Fretin, 31e de l’étape (à 37 min), 25e du général (à 10h52)

Bruno Fretin, 33e de l’étape (à 39 min), 27e du général (à 11h01) 

Patrice Etienne, non-partant, 40e du général (à 50h16, avec pénalité)

10 janvier 2022

Étape 8 : des sourires malgré les frayeurs

Cette 8e étape, la plus longue du Dakar (830 km dont 395 km) a été particulièrement éprouvante pour les organismes et les mécaniques. Un problème moteur pour Patrice Etienne, deux tonneaux pour Bruno Fretin… Rien ne leur a été épargné.

Il y a des cernes qui creusent les visages, des corps meurtris et des machines qui nécessitent plus de soin que d’habitude. Le Dakar n’épargne rien et la répétition des efforts à ce don d’user et de grignoter l’influx nerveux au point d’augmenter la fatigue. Ce lundi, il fallait une bonne dose d’enthousiasme pour ne pas se faire happer par cette journée qui n’en finissait pas, ces cordons de dunes aussi abruptes que majestueuses pour débuter, ses longs plateaux et ses nuages de poussières engendrés par les concurrents, ce soleil déclinant en pleine face et, comme si cela ne suffisait pas, 70 km de pistes dans la liaison et des kilomètres, encore, pour rejoindre le bivouac d’Wadi Ad Dawasir balayé par le vent et le sable. « C’était long à ne plus en pouvoir », certifie Bruno.

« Ça s’est passé tellement vite… »

On ne sort jamais indemne du Dakar et cette 8e étape l’a démontré à sa manière pour le trio d’YDEO COMPETITION. Bruno Fretin est le premier à avoir subi sa loi, implacable, après avoir monté une dune aux allures de montagne ocre et infranchissable. La dune était cassée, le dévers trop abrupt et le SSV a piqué avant de se retourner et effectuer deux tonneaux. « Ça s’est passé tellement vite qu’on n’a même pas eu peur, assure le Gardois. On s’est fait secouer, on n’a pas compris ce qu’il s’était passé ». Heureusement, aucune séquelle n’a été a déploré à l’intérieur et à l’extérieur de l’habitacle.

De son côté, Patrice Etienne, qui avait déjà vécu une journée galère la veille, n’a pas été plus verni. Au km 89, il est victime d’une coupure moteur, dans les dunes. S’il a réussi à repartir ensuite, le pilote du SSV n°462 a attendu le 2e point de contrôle, il a préféré attendre le camion d’assistance qui l’a tiré jusqu’à la route. Un problème de jonction entre les deux réservoirs serait en cause. Benoit Fretin raconte la suite : « on lui aurait remis de l’essence, la voiture serait repartie mais il restait des dunes à parcourir, ce qui n’était pas raisonnable. Ensuite, il a tenté de rentrer par la route ». En milieu de soirée, Patrice n’était toujours pas rentré au bivouac mais tous dans l’équipe espéraient qu’ils soient au départ ce mardi.

Des hommes de l’ombre qui s’activent sans relâche

De son côté, Benoit a conservé le même rythme que les journées précédentes. Avec Cédric Duplé son copilote, ils ont parfois fait preuve de malice, préférant contourner les dunes les plus impressionnantes et revenir sur leurs pas pour valider les ‘way point’. Bruno, lui, a rapidement repris sa marche en avant dans un bon tempo, ce qui lui permet de signer le 23e temps de la spéciale, deux rangs devant Benoit. Au classement, les rôles sont inversés : Benoit (27e) devance Bruno (28e).

Loin de la course, il y a des instantanées qui restent dans les mémoires. « Sur les plateaux, on a vu des images fabuleuses avec des voitures au loin, des panaches de fumée et un coucher de soleil magnifique », résume Bruno. Et puis il y a les visages de l’équipe, hommes de l’ombre éclairés par la lumière artificielle, qui s’activent sans relâchent, au cœur de la nuit, pour que l’aventure continue. Demain, ils resteront tous à Wadi Ad Dawasir alors que les pilotes parcourront 491 km dont 287 km. Un court répit, en plein jour, avant de s’activer à nouveau à la tombée de la nuit, quand le trio fera son retour.

LES RÉSULTATS

Bruno Fretin, 23e de l’étape (à 1h06), 28e du général (à 10h23)

Benoit Fretin, 25e de l’étape (à 1h07), 27e du général (à 10h16)

Patrice Etienne, 43e de l’étape (à 33h23*), 41e du général (à 43h43)

*Avec pénalités

9 janvier 2022

Ydeo : un ‘top 20’, des galères mais des sourires

Fortune diverse pour les pilotes d’YDEO COMPETITION. Alors que Bruno Fretin est le 1er du trio à avoir terminé dans le ‘top 20’ (19e) d’une étape depuis le départ, Benoit a connu quelques frayeurs et Patrice Etienne, lui, une vraie journée galère. Mais l’essentiel est ailleurs : tous sont encore en course, à 5 journées de l’arrivée.

C’est le retour des journées à rallonge, des étapes sur la route, des spéciales à arpenter, du roadbook à surveiller et des arrivées au bivouac de nuit. La caravane du Dakar a repris sa route et quitté Ryad où elle était installée depuis trois jours. Direction l’ouest du pays et Al-Dawadami, à 300 km de la capitale mais le trajet devait être trop court et a donc été rallongé par les organisateurs. Ce dimanche, ils en ont parcouru 701 km, dont 402 km de spéciale, avec son lot – désormais habituel – de passages escarpés entre les montagnes, de dunes à traverser, d’herbe à chameau et de hors-piste. La journée de repos, qui a eu lieu hier, semble déjà loin.

« La plus horrible spéciale et la plus belle »

Les premiers de l’équipe YDEO COMPETITION, c’est le duo Bruno Fretin-Valentin Sarreaud. Les deux Gardois rentrent dans le ‘top 20’ de l’étape, un réel exploit : c’est la 1ère fois qu’un SSV du team y parvient depuis le début de ce Dakar. « C’était une vraie spéciale de costaud, sans doute la plus dure que je n’ai jamais faîtes ». Il évoque la poussière, « un petit plantage de dune » et les risques pour remonter au classement afin de ne pas subir, demain, la fin de spéciale en pleine nuit. « C’était la plus horrible spéciale à laquelle j’ai participé mais aussi la plus belle », résume le Gardois.

De la satisfaction aux galères, la frontière est toujours ténue au Dakar. Celui qui l’a expérimenté, c’est Patrice Etienne. Il est rentré au bivouac vers 21h25, heure locale, couvert de poussière et fatigué d’une journée où rien ne s’est passé comme prévu. Après 35 km parcourus dans la spéciale, sur une longue ligne droite, « on sentait que la voiture partait sur l’arrière ». C’est le tirant supérieur qui est tordu. Il faut attendre le camion d’assistance plus d’une heure avant de répartir.

« Et puis, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, plus de jus ». Son SSV est « tanké au milieu de nulle part ». Le temps file, les espoirs s’envolent avant qu’un équipage formé par un Sud-Africain et un Allemand, à bord d’un pick-up ne « comprennent notre malheur ». Ils ont rallié l’arrivée sanglé avant de rejoindre le bivouac. Patrice garde néamoins le sourire : « dans notre malheur, c’est extraordinaire de trouver cette gentillesse, même au milieu des dunes, c’est réconfortant ». 

Et demain, ça recommence

Pour Benoit, la journée n’a pas été de tout repos non plus et sa longue durée n’explique pas tout. « En sortant de Ryad, on a failli avoir un accident sur la sortie d’autoroute, explique-t-il. Dans la liaison, je dis à Cédric (Duplé, son copilote) que je veux dormir un peu et je lâche tout. Il n’a pas pris le volant et on a failli prendre le rail ». Ça ne les a pas empêché de faire la spéciale, de tenir bon, malgré quelques coupures moteurs, la poussière et la fatigue qui affleure. « C’était épuisant, interminable mais ça fait partie du Dakar ! »

Demain, ils devront repartir pour un tour, à nouveau et malgré la fatigue qui s’accumule. L’arrivée est dans cinq jours mais elle semble si loin : 395 km de spéciale et 435 km de liaison seront au programme. Il y a des lundis, loin du bureau, qui ne ressemblent décidément à aucun autre.

LES RÉSULTATS EN BREF

Bruno Fretin : 19e de l’étape (à 50 min), 30e du général (à 9h34)

Benoit Fretin : 31e de l’étape (à 1h14), 29e au général (à 9h16)

Patrice Etienne : 42e de l’étape (à 2h36), 31e du général (à 10h12)

7 janvier 2022

YDEO COMPETITION : une première semaine exaltante et enthousiasmante

À l’issue de l’étape du jour, maîtrisée malgré quelques soucis techniques, le trio parvient à remplir l’objectif qu’il s’est fixé : bien figurer tout en étant bien placé au général. Ils se suivent au général (Patrice 32e, Benoit 33e, Bruno 34e) après une spéciale (Benoit 36e, Patrice 38e, Bruno 42e).

Ils l’ont fait ! Ils sont parvenus à mi-course à suivre exactement le plan qu’ils s’étaient fixés initialement. À la veille de la journée de repos, Patrice Etienne, Benoit et Bruno Fretin sont positionnés côte à côte, respectivement aux 32e, 33e et 34e places.

« Notre objectif à mi-course, c’était d’être ensemble, d’avoir ménagé les autos et de pouvoir aborder la 2e semaine sereinement », confiait Benoit dans la semaine. Et c’est donc chose faite, au terme d’une première semaine particulièrement intense, marquée par plus de 4300 km parcourus en l’espace de sept jours. « Le premier objectif est atteint, tout le monde a fait le job ! »

Pas épargnés mais à l’arrivée

Pourtant, rien n’est jamais facile sur les pistes du Dakar et l’étape du jour l’a démontré à sa manière. Patrice Etienne raconte : « Nous sommes partis en queue de peloton et on savait qu’on allait manger de la poussière. On a crevé à deux reprises, ce qui nous a poussés à lever le pied ». Il apprécie, malgré tout, « d’avoir passé une belle spéciale ».

Bruno, lui, a connu également une journée contrastée, même s’il a été pointé à la 24e place à un pointage. Certes, il a apprécié une « très belle spéciale » mais il n’a pas été épargné, la faute à un problème de tirant ayant entraîné une absence de direction dans l’ultime partie de la spéciale.  

« Grâce à l’aide des autres équipages d’YDEO COMPETITION, on a pu repartir et finir la spéciale correctement, même en l’absence de frein », se souvient Bruno. Le Gardois préfère retenir la « très jolie spéciale du jour », rappelant que l’essentiel réside dans « le fait de continuer à être au combat ».

« Super content d’être là »  

Chez Benoit Fretin, c’est la prudence qui fait office de mantra, d’autant qu’il faut veiller que toutes les voitures siglées YDEO COMPETITION rentrent à bon port. « Dès qu’on voit une voiture au bord de la route, on craint que cela en soit une de l’équipe », souligne-t-il. « Ce qui était sympa, c’est le cordon de dunes pour terminer ».

Désormais, place à une journée de repos bien méritée. « On est vraiment super content d’être là, poursuit Patrice Etienne. Enchainer six jours de compétition, c’était une grande première. Tous les jours c’est costaud, tous les jours c’est difficile, éprouvant mais on tient bon ». Pour Patrice comme pour les autres, l’objectif est désormais fixé : tout faire pour atteindre la ligne d’arrivée, vendredi prochain, à Djeddah.

6 janvier 2022

YDEO COMPETITION : surfeurs de dunes

Le trio a une nouvelle fois assuré ce jeudi et pris du plaisir, notamment dans le franchissement des dunes. Patrice Etienne a tenu malgré des soucis mécaniques (37e de l’étape, 30e du général), Bruno Fretin a dépassé Stéphane Peterhansel (28e, 35e) et Benoit a géré son effort (31e, 31e).

On finit par s’habituer à tout sur le Dakar, à tout accepter : la répétition des efforts, les si longues liaisons pour se rendre aux spéciales et revenir au bivouac, la fraicheur matinale et ces kilomètres qui s’enchaînent à n’en plus finir. Depuis le départ, ils ont parcouru plus de 3 800 km, soit l’équivalent de la distance entre Paris et Bagdad ! Et il n’y a pas que de l’asphalte en perspective : au fur et à mesure que les étapes passent, le terrain change.

Patrice Etienne « obligé de lever le pied »

Ce jeudi, au cours d’une longue boucle autour de Ryad (560 km dont 346 km de spéciale), il fallait composer avec la poussière, quelques dunes et surtout d’immenses secteurs caillouteux, particulièrement éprouvants pour les mécaniques. En rallye-raid, on parle de ‘casse-voiture’ et on ne compte plus, au bivouac, les amortisseurs ou les suspensions à réparer ou à changer.


Chez Ydeo Competition, hors de question de céder à la précipitation et donc d’endommager la mécanique. Franchir la ligne d’arrivée, dans sept étapes, est l’unique objectif du trio et il faut le garder en tête en permanence pour ne pas se faire surprendre. Patrice Etienne détaille les spécificités de la journée : « le départ était rapide, il y avait de beaux tronçons de dunes et des secteurs roulants à la fin ». 37e de l’étape, Patrice n’a pas été vernis, la faute à un problème de température de courroie qui « obligeait à lever le pied ».

Quand le franchissement des dunes devient instinctif

Le premier du trio, c’est Bruno Fretin, le seul à se hisser dans le ‘top 30’ (28e). Parmi les satisfactions de la journée, il y a eu le fait de « dépasser Stéphane Peterhansel – recordman de victoires sur le Dakar – à deux reprises ! » Pour Bruno, oubliés les problèmes mécaniques du début de l’épreuve. « On a vécu une super spéciale, poursuit-il. On ne s’est pas arrêté, on n’a pas eu d’ennui, c’était vraiment très agréable ». Il apprécie « être rentré de jour », un petit luxe sur ce Dakar particulièrement éprouvant.

Benoit, 31e de cette 5e étape, retient « les paysages magnifiques traversés ». Lui aussi n’a eu aucun souci mécanique et s’est « éclaté dans les dunes », à trouver la bonne trajectoire pour les négocier et à les « surfer », un bonheur assuré pour tous les pilotes. « Quand les professionnels sont passés devant, les traces sont bien déterminées et cela devient instinctif de les franchir », ajoute-t-il.  « On s’est vraiment fait plaisir dans les dunes ».

Le petit bonheur du soir, c’est aussi de savoir que les trois duos sont en bonne posture au

général – Patrice Etienne (30e), Benoit (33e) et Bruno Fretin (35e) – et que la journée de repos se profile dès demain soir. « Il y a une très bonne entente dans toute l’équipe, souligne Benoit. Depuis le départ, nous voulions qu’à la journée de repos chacun soit en forme et dans une position intéressante au classement. Pour l’instant c’est le cas, on espère que ça va tenir ». Au regard du classement, tous sont donc dans les temps, solidement installés parmi les 40 premiers (Patrice 30e, Benoit 33e, Bruno 35e). Il reste 560 km, dont 404 km de spéciale, demain, pour assurer et profiter, enfin, d’une journée de repos bien méritée.

5 janvier 2022

YDEO COMPETITION : « Une spéciale difficile, dangereuse et exaltante »

Ce mercredi soir, le trio d’YDEO COMPETITION a rejoint Ryad après avoir disputé la plus longue spéciale de ce Dakar (465 km, 707 km au total). Dans le bon tempo, ils se classent 26e (Patrice Etienne), 32e (Bruno Fretin) et 36e (Benoit Fretin) et ne se quittent plus au classement général.

Il y avait une volonté, partagée dans le bivouac, de quitter le Nord-Est de l’Arabie Saoudite et ses températures si fraiches pour gagner le Sud et trouver, enfin, une douceur plus propice à reposer les corps et les esprits à l’issue de longues journées sur les routes. Ça tombe bien, les concurrents ont débuté une descente pour rejoindre la capitale Riyad. La mégapole de plus de 7 millions d’habitants et son bivouac installé à quelques encablures de l’aéroport sera le centre névralgique du Dakar jusqu’à dimanche prochain à l’issue des deux prochaines étapes et de la journée de repos.

« Globalement, une belle journée ! » (Patrice)

Mais avant de profiter de ces quelques degrés en plus qui changent tout, surtout pour les mécaniciens qui s’affairent sur les voitures dès le retour des pilotes, il y avait donc 707 km à parcourir dont une spéciale, la plus longue de cette édition 2022. Au programme : des secteurs rapides, de la poussière, quelques pièges, une partie sinueuse puis un cordon de dunes conséquent. Pas de quoi perturber le trio d’YDEO COMPETITION avec, dans l’ordre d’arrivée du jour, Patrice Etienne (26e), Bruno (32e) et Benoit Fretin (36e). Au général, Patrice est légèrement devant (29e) suivi de Benoit (32e) et de Bruno (33e).

« Il y avait pas mal d’appréhension avant de partir, notamment à cause de la distance et de la dureté annoncée », raconte Patrice Etienne. « C’est indéniable que la spéciale était particulièrement longue », poursuit Benoit Fretin. Patrice reprend le fil de la journée : « Au départ, c’était rapide et très dangereux, ce qui nous a obligés à trouver notre rythme. Ensuite, il y a eu des passages techniques, de la navigation et on a terminé avec les phares comme on s’y attendait. Nous étions un peu éprouvés mais surtout très content de sortir de cette spéciale. Globalement, c’était une belle journée ! »

La navigation de Cédric et la flaque de boue

Chez Benoit, le début de spéciale a été plus mouvementée. « En début d’étape, on a fait preuve de prudence face à la difficulté annoncée, confie-t-il. Ensuite, on a récupéré un peu de temps sur la fin de la spéciale grâce à une navigation extraordinaire de mon copilote, Cédric Duplé. On a eu une dizaine de Can-Am qui sont arrivés dans les minutes qui ont suivi notre arrivée : ils savaient qu’on était dans la bonne trace. Certains concurrents ont même félicité Cédric ! »

Bruno, enchaîne : « on n’a pas beaucoup ri dans la voiture parce qu’on n’a pas eu le temps. Ça allait trop vite ! » Il insiste sur l’importance « d’avoir été très concentré pendant les 6h20 de spéciale » et évoque une « vraie spéciale du Dakar, difficile, dangereuse et exaltante ». L’image du jour ? Une séquence cocasse, de nuit en fin d’étape. « On a pris une grosse flaque de boue et comme l’essuie-glace ne fonctionnait plus, nous avons dû nettoyer le pare-brise avec un vieux mouchoir ». La boue était omniprésente sur les véhicules, dernier témoin de la dureté de l’étape du jour. Le mot de la fin est pour Bruno, qui en redemande : « Une journée comme celle-là, c’est forcément à refaire ! Mais on n’a pas le choix et on recommence demain ! » Il y aura en effet 560 km (dont 346 km de spéciale) pour prendre le même plaisir.

4 janvier 2022

YDEO COMPETITION : paroles de copilotes

Nouvelle journée bien remplie pour les pilotes d’YDEO Competition. Patrice Etienne (33e de l’étape et du général), Bruno (37e, 37e) et Benoit Fretin (38e, 36e) sont restés dans le bon rythme lors de cette 3e étape. Avant la plus longue spéciale du Dakar demain (465 km), ce sont les copilotes qui racontent ce début d’aventure.

Ils sont indispensables à la réussite d’une journée. Ils aiguillent, guident, rassurent, relativisent et permettent à leurs pilotes d’aller au bout et de garder le sourire. Comme chaque soir, tous se réunissent dans le camping-car d’YDEO COMPETITION. Fini le bruit, la route qui file et la navigation à gérer : place au briefing, aux blagues qui fusent et à la légèreté après une journée passée à batailler. Dans l’équipe, ils s’appellent Jérôme Bos (43 ans, copilote de Patrice Etienne), Cédric Duplé (35 ans, avec Benoit Fretin) et Valentin Sarreaud (34 ans, aux côtés de Bruno Fretin). Et, au soir d’une 3e étape bien menée par les trois équipages, ils évoquent ensemble les premiers pas dans ce Dakar musclé et animé.

Chez Valentin, c’est le soulagement qui prime. « Avec Bruno, nous avons eu des soucis de chauffe moteur qui ont été réglés et ça nous permet de bien rouler, de trouver le rythme qui nous correspond ». Lui qui dispute son 3e Dakar comme copilote apprécie « la bonne ambiance » dans l’habitacle et salue, chez Bruno, la capacité à « tout prendre avec humour ».

« L’idée de base, c’est d’aller au bout »

Même satisfaction chez Cédric Duplé qui était déjà associé à Benoit Fretin lors de leur victoire à l’Africa Eco Race. « Nous étions partis sur un début de rallye très ‘soft’ afin de prendre nos marques, explique-t-il. Le fait de rentrer de nuit, dans les dunes, c’était délicat. Dans la voiture, on s’entend très bien et on se fait confiance. Aujourd’hui, Benoit a augmenté son rythme et montre une belle progression, en attendant impatiemment la suite ».

Jérôme Bos, le copilote de Patrice Etienne, apprécie également « la façon dont on a abordé la course ». « L’idée de base, c’est d’aller au bout, et cet objectif se gère au jour le jour. Avec Patrice, on essaie de rouler proprement, de ménager la voiture et hormis la durite qui s’est débranchée hier, on n’a pas eu de problème. Nous cohabitons super bien ensemble alors qu’on ne se connaissait pas avant de nous élancer. »

« Sortir de la spéciale le moins tard possible »

Pour Valentin, Jérôme et Cédric, c’est le caractère collectif de l’aventure qui est particulièrement appréciable. « Toute la journée, on roule quasiment ensemble, on se revoit sur la piste, au ravitaillement, c’est vraiment agréable », souligne Valentin. « Entre nous, c’est très convivial et bon enfant. Il n’y a pas de concurrence, on s’échange des tuyaux et on avance ensemble », abonde Jérôme.

Cette cohésion au sein de l’équipe sera particulièrement précieuse pour demain. Avant de rallier Ryad, la capitale, il faudra parcourir 707 km, dont 465 km de spéciale, la plus longue de cette édition. « Il faudra veiller à nos problèmes récurrents de chauffe de nos courroies, qui nous empêchent de rouler à la vitesse qu’on souhaiterait, explique Cédric Duplé. On essaiera de sortir de la spéciale le moins tard possible ! » Tous espèrent se retrouver à Ryad, demain soir, avec la même impression du travail bien fait qu’aujourd’hui.

3 janvier 2022

YDEO COMPETITION – Étape 2 : toujours dans les temps

À l’issue d’une 2e étape marquée par la traversée de paysages somptueux, le trio a réalisé une belle prestation. Ils placent leurs SSV en 33e (Bruno Fretin), 34e (Benoit Fretin) et 35e (Patrice Etienne) positions au classement général et peuvent envisager la suite avec sérénité.

Il s’agit d’une des spécificités du Dakar qui en fait à coup sûr l’un des rallyes plus éprouvants au monde. Il y a les spéciales – celle du jour faisait 338 km – et puis les grandes liaisons, des trajets sur l’asphalte comme une grande caravane géante, aujourd’hui longue de 183 km le matin et 270 km en fin de journée. Avec un tel rythme et une telle intensité, il ne faut donc pas seulement résister aux affres du parcours, aux dunes, aux ornières, au trafic sur la piste et aux risques mécaniques. Il faut aussi lutter contre le temps qui file beaucoup trop vite, l’obscurité qui s’abat en fin d’après-midi et le froid, si tenace, qui n’en finit plus d’engourdir les pilotes.

Une journée « extraordinaire »

Chez YDEO COMPETITION, c’est le sourire qui prime, comme toujours, comme un rappel constant que participer à une telle aventure est un exploit en soi. Les résultats du soir sont motivants et le trio a réussi un joli tir groupé : Bruno Fretin (31e de l’étape), Benoit (35e) et Patrice Etienne (36e) sont respectivement 33e, 34e et 35e au classement général. « Patrice a eu quelques ennuis aujourd’hui (l’arrivée d’air du turbo s’est débranchée, provoquant une perte de puissance passagère), Benoit a été plus précautionneux et moi un peu plus aventureux », résume Bruno.

Pour lui, la satisfaction était particulièrement de mise, d’autant que l’étape de la veille avait été plus chaotique. Il raconte : « hier, on avait un problème sur le ventilateur de la voiture, le moteur chauffait et on a galéré pendant trois heures ». Le problème a été réparé dans la matinée, de quoi laisser la place à une journée « extraordinaire » : « les paysages étaient somptueux avec ces nombreux cordons de dunes et un coucher de soleil magnifique. On a même vu un hélicoptère posé sur les dunes, comme on le voyait parfois à la télévision quand on était gamin ».

Le Dakar rentre dans le dur  

Benoit, lui, reconnaît avoir été prudent. « J’ai commencé à attaquer à la fin quand je voyais que le soleil allait tomber, explique-t-il. On n’avait pas envie de finir dans les dunes de nuit. Et mon copilote m’a demandé : ‘mais pourquoi tu n’as pas attaqué plus tôt ?’ » À l’heure de tirer le bilan de la journée, il se réjouit que le trio « soit à une heure des meilleurs », malgré les facilités techniques des leaders de la catégorie.

Désormais, l’heure est au repos. Il faudra parvenir à trouver vite le sommeil, ce soir, car la suite s’annonce tout aussi corsée qu’aujourd’hui avec 636 km dont 255 km de spéciale autour d’Al Qaisumah. La fatigue se fait sentir, les cernes sont un peu plus creusés, les mécaniques ont déjà souffert : le Dakar rentre définitivement dans le dur.

2 janvier 2022

YDEO COMPETITION : une première étape éprouvante mais réussie !

Si la première étape complète de ce Dakar a été particulièrement éprouvante par son amplitude horaire, le trio d’YDEO COMPETITION a tenu bon et a rallié le bivouac de nuit sans difficulté majeur. Patrice Etienne (33e), Benoit Fretin (36e) et son frère Bruno (39e) sont bien lancés dans l’aventure. 

Chez les marins, il se dit à chaque fois qu’on prend le large que la mer offre la garantie de vivre plusieurs journées en 24 heures. C’est aussi le cas lorsqu’on est lancé sur les pistes du Dakar. Cette 2e journée de compétition et 1ère véritable étape proposait 333 km de spéciale autour d’Haïl pour une étape longue de 514 km. Et les pilotes SSV, comme le trio d’YDEO COMPETITION, ne sont partis qu’en fin de matinée, une poignée d’heures après les motos et les autos. Résultat : tous sont arrivés de nuit, au bivouac, alors que le traditionnel briefing de 19h avait déjà été effectué et que certains se dirigeaient vers leurs tentes pour un repos bien mérité.

Maudit « way point »

« On a fait plus de 6 heures 30 de spéciale, c’était éprouvant », notait Benoit Fretin à l’issue de cette étape intense qui mêlait des paysages montagneux et caillouteux, des pistes de sable et des dunes majestueuses. « C’était une belle première entame, assez physique, poursuit Patrice Etienne. On s’attendait à découvrir les dunes et les grandes pistes de sable, on a été servis aujourd’hui ! Il y a eu un premier tiers de course assez technique avec beaucoup de franchissements avant une grande partie davantage dédiée à la navigation. »  

Pour corser la difficulté, certains ‘way points’, ces points de passage à valider sur le parcours, étaient particulièrement ardus à dénicher. L’un d’eux, à une centaine de kilomètres de l’arrivée, était particulièrement délicat à valider, obligeant à ‘jardiner’ (à le chercher comme le veut l’expression consacrée). « On l’a raté, on n’était pas très fiers de nous », sourit Benoit qui a écopé d’une légère pénalité. Aucune raison de s’en vouloir : de nombreux ‘top pilotes’ à la fois en moto et en auto se sont également fait piéger un peu plus tôt.

« Quand l’objectif n’est pas surhumain… »

À l’issue de cette longue étape, Patrice Etienne est le premier du trio à passer la ligne d’arrivée (33e à 1h44), suivi par Benoit (36e à 2 h 04) puis Bruno (39e, à 3 h 07), victime de quelques soucis moteurs. Les courroies ont également souffert mais les SSV siglés YDEO COMPETITION ont tous tenu le cap jusqu’au bout. « C’était la première fois que je terminais une étape de nuit, confie Patrice Etienne. Ce n’est vraiment pas évident de progresser, on n’a plus de perspective, plus les mêmes repères.  

Benoit Fretin, lui, préfère prendre du recul sur ce dimanche intense. Sourire aux lèvres, il se dit bien conscient que l’aventure ne fait que débuter : « on s’est fixé un but atteignable depuis le début qui est de terminer ce Dakar. Quand l’objectif n’est pas surhumain, tu ne peux qu’être content de finir la spéciale avant de réattaquer ». 

Pendant que le trio bataillait sur la piste, les organisateurs du Dakar, eux, s’activaient à trouver une solution pour le lendemain. En effet, les pilotes devaient disputer la première partie de l’étape-marathon (où aucune équipe d’assistance n’est autorisée à l’arrivée) à Al Artawiya. Sauf que là-bas, le lieu prévu par le bivouac a été totalement inondé par les récentes intempéries. Il a donc fallu trouver un plan B : disputer l’étape qui était normalement prévue (338 km) avant de rallier le bivouac prévu mardi, à Al Qaisumah, nouvelle halte dans leur grande aventure.

1er janvier 2022

L’émotion était grande ce samedi, pour la 1ère étape de l’histoire d’YDEO COMPETITION sur les routes du Dakar. À l’issue d’une longue journée mais d’un court prologue, Bruno Fretin (23e), Patrice Etienne (34e) et Benoit Fretin (39e) ont assuré. Demain, les grandes manœuvres commencent.

Le Dakar n’est jamais ce que l’on croit. Il ne peut être résumé en quelques images transmises à travers le poste, si belles soient-elles. Cette première journée entre Djeddah et Haïl, avec une longue liaison (614 km) et une courte spéciale (19 km), en est l’illustration : les pilotes ont eu le droit à un réveil aux aurores, un soleil au zénith, des dunes molles, les lumières du podium protocolaire avant la pluie qui s’est abattue sur leurs véhicules.

« Une réelle émotion au moment du départ »

Chez YDEO COMPETITION, ce 1er janvier avait le goût de ces grands jours qui marquent pour longtemps les esprits. Enfin, ils y sont, eux qui ont tant rêvé à cette épreuve mythique. Benoit, Bruno Fretin et Patrice Etienne se sont donc élancés avec l’envie de prendre un maximum de plaisir et de goûter à la fièvre du Dakar. « Il y avait une réelle émotion au moment du départ de la spéciale, sourit Bruno. Quand on voit le décompte, c’est particulièrement fort. Ensuite, on oublie tout et on roule ! »

Il y avait donc 19 kilomètres de secteur chronométré à effectuer pour se jauger et se situer par rapport à la concurrence. « Dès que tu es en spéciale, tu oublies tout et tu te focalises sur la course pour ne pas faire d’erreur », assure Benoit. Et ils n’ont pas à rougir :

Le trio termine dans les 40 premiers, tous à moins de 4 min 30 du plus rapide du jour dans la catégorie, le Polonais Marek Goczal. « C’était une belle mise en jambe, un beau prologue », s’amuse Benoit Fretin.

Le pied sur l’accélérateur

Dans le détail, Bruno Fretin a terminé 23e (à 2 min 44 sec), Patrice Etienne 34e (à 4 min 02 sec) et Benoit Fretin 39e (à 4 min 24 sec). Des écarts infimes qui seront à coup sûr bouleversés dès demain, à l’issue de la première grande explication du Dakar.

Dans toutes les têtes, il y a le souvenir, sur le parcours, de cette dune impressionnante, « une vraie piste noire ».

Patrice Etienne enchaîne : « on a eu la chance de rouler dans une diversité de terrain avec des enchaînements de dunes, des secteurs terreux, caillouteux, des franchissements. Je pense que ce sera représentatif de ce qu’on aura au programme ces prochains jours ».

Ça commence ce dimanche, avec 333 km de spéciale et 181 km de liaison. Au cours de cette longue boucle autour du bivouac d’Haïl, 63% de sable, 27% de dunes et 10% de terre seront au programme. La course va s’intensifier, les positions s’affiner : chez YDEO COMPETITION, tous sont prêts à mettre le pied sur l’accélérateur. Bruno conclut : « vivement demain, vivement dimanche ! »

31 décembre 2021

Des nouvelles du DAKAR à quelques heures du départ

YDEO COMPETITION, paré à l’aventure

YDEO À la veille du grand départ, c’est l’heure des derniers préparatifs, de l’impatience qui pointe et de l’envie d’en découdre, surtout. Le réveillon sera calme et pour cause : Benoit, Bruno Fretin et Patrice Etienne parcourront 614 km dont 19 km de spéciale, un prologue en guise de mise en jambe pour débuter ce Dakar.

« On a l’impression que ce sont des habitués du Dakar ! » La boutade vient de Patrice Etienne en voyant la structure d’YDEO COMPETITION. Il y a l’imposante caravane, le camion et le 4×4 d’assistance ainsi que les trois voitures positionnées sous de petits chapiteaux. Au-dessus, une flamme aux couleurs bleues du team flotte dans les airs et elle est particulièrement utile : il en faut de la patience pour parvenir à s’y retrouver au cœur du premier bivouac, étalé sur la vingtaine d’hectares du parking du stade du Roi Abdallah, dans la périphérie de Djeddah, la 2e ville du pays.

« Nos mécaniciens ont très bien travaillé »

Y être et ne penser qu’au départ, c’est une victoire en soi. « Ça concrétise un rêve de gosse », souligne Patrice Etienne. Il confie le plaisir simple de croiser les meilleurs pilotes de la discipline, lui qui conservait, jeune, des posters des ‘top pilotes’ de l’époque. Le Dakar impressionne avec ses centaines de véhicules, son organisation huilée et ses stars qui se veulent toutes abordables. « On sent que pendant quinze jours, on va être totalement déconnectés de notre quotidien afin de vivre pleinement cette expérience à part. »

Chez YDEO COMPETITION, la semaine a été studieuse. Benoît Fretin la résume : « nos mécaniciens ont travaillé lundi et mardi pour préparer les voitures. Mercredi, nous avons réalisé nos premiers tours de roues, un ‘shakedown’ (une séance d’essai) d’une soixantaine de kilomètres. Malgré les ornières creusées par les autres pilotes, nous avons pu vérifier que tout était bon après le départ ». La suite, jeudi, c’était les vérifications techniques, un préalable nécessaire pour homologuer les voitures et démonstration que « nos mécaniciens ont très bien travaillé ». Vendredi, à la veille du départ, place aux derniers préparatifs, à vérifier les téléphones satellites et à peaufiner les derniers détails.

L’après-midi, le trio s’est attaché à visiter la ville, tentaculaire mégalopole située sur les rives de la Mer Rouge. « Nous n’avons pas eu la chance de visiter beaucoup les lieux depuis que nous sommes arrivés », s’amuse Benoît. Son frère, Bruno, reconnait « une forme d’impatience » à vouloir s’élancer. « Nous sommes sur place depuis trois jours et forcément, on trouve le temps un peu long. Nous avons tous très envie d’attaquer la course et de compter les kilomètres ! » « On a hâte de poser nos fesses dans le baquet et de s’élancer ! », poursuit Patrice Etienne.

Et tant pis si, en ce vendredi 31 décembre, la tradition veut qu’on se réunisse entre proches pour fêter la nouvelle année. « Pour nous, ce sera anecdotique, on n’y pense pas du tout », assure Bruno. « L’essentiel, c’est d’être le plus en forme possible demain pour attaquer la course », ajoute Patrice Etienne. « Ce sera un réveillon très calme, d’autant qu’on doit veiller à rester en forme : demain matin, nous serons sur le pont dès 6 heures du matin pour partir », conclut Benoît. Au programme de cette première journée : 614 km dont seulement 19 km de spéciale. Aucune difficulté en vue donc mais une sacrée distance puisqu’ils rouleront l’équivalent de la distance entre Rennes et Metz avant que la grande explication ne débute enfin.